Ata, quelque part au nord du cercle polaire, deux nomades y ont posé leur bivouac. Ici le silence est le maître des lieux, quelques perturbateurs au caractère explosif nous font sursauter à chaque fois qu’ils se brisent, mais comment ne pas leur pardonner, ils sont millénaires, ils doivent connaitre tous les secrets des Dieux.
Rencontre
28 juin 2017 par Frank Laisser une réponse »Une autoroute d’icebergs nous offre un spectacle d’une beauté incroyable. Assis sur une roche polie par des siècles de glace, nous sommes hypnotisés. Des gros, des plus petits, tous semblent avoir une âme, une légende à nous conter. Je me répète surement mais le silence est d’une profondeur telle que l’on pourrait entendre les battements du cœur de la Terre.
Encore trois petits jours et ma belle Allemande s’en ira vers le Sud. Sur mon avant bras gauche je porte une inscription groenlandaise : Kiffaanngissuesq. « Homme libre ». Ce tatouage est là pour me rappeler la promesse que je m’étais faite au lendemain de mon accident : Si je m’en sors, je vivrais plus fort qu’avant, plus libre, tel l’oiseau migrateur qui suit son instinct. Je m’en suis sorti et aujourd’hui plutôt que de vivre sur mes acquis, la voix la plus difficile s’ouvre à moi est c’est elle que j’ai choisie…
En fin de journée un tout petit bateau sort du brouillard du sud du fjord d’Ata, il vient droit sur nous. Par politesse je les salue de loin, ils me répondent mais ici les excès d’émotions ne sont pas de coutume. Alors que nous revenons d’une partie de pêche en kayak, Mathias et Rina viennent à notre rencontre, ils veulent nous aider à sortir nos embarcations de la zone de marnage. Une cabane du feu village est aménagée pour recevoir quelques touristes égarés, demain un petit groupe devrait faire un touch and go… Le café nous est offert, leur sourire nous enchante, au chaud derrière une vitre face aux glaçons, nous échangeons. Bien sur le drame d’Ummanaq est évoqué, la partie sud vient d’être ouverte à la navigation, seuel la partie nord du fjord est fermée…
Tout en discutant nous apprenons qu’ils ne rentrent que vendredi, une aubaine qui permettrait à Karin de prendre la route d’Ilulissat en toute simplicité. Ce soir par téléphone sat Julien me confirme la situation sur Ummanaq. Dès vendredi je reprendrais la route vers le nord…
Avant de clore cette page de mon carnet de voyage, je voulais remercier les personnes qui se sont mobilisées pour que ce voyage puisse se réaliser : Wilfrid, le boss du shipchandler de Bonifacio m’a offert juste avant mon départ des « gadgets » de sécu que je n’aurai jamais pensé à embarquer, puis à Pascale et Pierre-Marie gérant de la société Les Glacières d’Ajaccio : la photo d’illustration va à merveille, je trouve.
PS Jo Zef est en pleine forme, il veille à la tente au cas où un gros nounours viendrait nous rendre visite…
A pluche
Joli clin d’oeil
Heureuse de vous retrouver SUR R. C.F.M
Rassurant oui très belle photo fais gaffe que si Jo Zef boit autre chose que du café en manque de corsitude il ne tire pas sur l affiche comme sur une pancarte de village
Merci pour ce petit mot , même si j’espère fortement que tu n’auras pas besoin de ces « gadgets ».
Bonne route à toi « Freeman » et bon retour à Karin.
Merci pour ce partage !! Les rencontres ne doivent pas être nombreuses sur cette partie là ? alors bonne continuation à toi et bon retour à Karin sur la terre Corse 🙂 <3
Magnifique !
Quel spectacle que tu dois vivre chaque minute !
Merci pour ce billet qui nous fait partager ces moments uniques que tu es en train de vivre avec Karin …
Bisou à vous 3 😉