Ce matin nous reprenons la mer, mais Karin est migraineuse, son nez coule, le froid lui joue un vilain tour. Elle ne veut rien lâcher et nous reprenons le cap au nord. Calme plat au milieu des ammaset qui par milliers viennent déposer leurs œufs sur la rive et mourir. Entre la sardine et l’anchois, ce petit poisson prolifère. Des millions et des millions de cadavres gisent entre deux eaux. Les plages sont recouvertes d’œufs couleur crème qui me régalent au grand désespoir de Karin qui refuse ma tartine de caviar ! Etrangeté de la vie.
Camp Uiartagaq
23 juin 2017 par Frank Laisser une réponse »Hier soir, juste avant de nous coucher, des amas de pierres au loin m’intriguaient. Ma curiosité est trop grande, il me faut dévoiler ce mystère, Karin me suit de près.
Trois tas font face au majestueux détroit d’Ata. Entre les blocs, des ossements nous font comprendre que ce sont des sépultures. Difficile de dater leur époque mais ce qui est sûr c’est que
c’était deux adultes et un petit enfant. Les quivitoq (esprits des morts, encore très vénérés au Groenland) viendront-ils rôder dans notre bivouac ?
La brise passe au nord ainsi que le courant, l’inquiétude monte à bord d’Immaqa, Karin avec sa fièvre arrivera-t-elle jusqu’au bout de cette journée ? Le courant tourne, lui aussi nous l’avons dans le nez et la moyenne baisse franchement. Vers 15h, finalement une plage adéquate se dévoile à nous, la berge est parfaite pour la marée, nos kayaks seront en sécurité. Je prends l’amarre de l’embarcation de ma « belle », elle a du mal à s’extirper de son hiloire, elle me tombe dans les bras en larmes, elle l’a fait…
Au moment ou j’allais lancer le journal par satellite, un bateau rapide s’approche doucement de notre bivouac, marine, pêcheur ? Non Julien, qui va récupérer du monde plus au nord. Par VHF nous communiquons, il me donne quelques nouvelles qui ne sont pas de bon présage. Depuis le tsunami provoqué par une montagne qui s’est écroulée, provocant la mort d’une famille et la destruction totale d’un village, les coast guards danois ont interdit la navigation. Une seconde montagne serait sur le point de s’écrouler et aucune solution n’est encore définie… demain est un autre jour…
Bravo Karin de ne rien lâcher et d’avoir réussi à aller au bout de cette journée. Plein d’énergie et de force à vous 2 et je suis sûre que tu vas trouver une solution et un autre passage Frank, pour contourner cette zone interdite. C’est bon de vous suivre tous les 3 chaque jour… Merci
Pauvre Karin, passer de cette chaleur corse au froid pas évident du tout. Allez courage Karin !!!
Je te suis mon Franky
Courage à karin! Force à vous! Grosse pensez de chez toi!
Un signe de la nature ?
Reste vigilant Frank …
Je pense fort à vous et un gros bisou chaleureux à Karin 😉
Je t’embrasse bien sûr ainsi que Jo Zeff 😉
Hello Franck, c’est la famille Bérard. On te suis et on espère que tout ton voyage se passera bien. Joby et en Corse,parti avec sa chérie en camion aménagé, dommage, vous vous loupez. Prends soin de toi et montre nous encore de magnifiques paysages. On t’embrasse très fort. Fred, Val, Jean paul….
Quelle aventure je vous admire des bises de menton
Ces nouvelles « fraiches » font du bien avec la canicule que nous avons ici
Bravo Karin tu est une battante ! je n en doutais pas
Frank soit raisonnable ! (dur !!!!)
Ecoute les gardes cotes ne nous fait pas le coup du parisien au mois d août en méditerranée « et c est bon je connais j ai l habitude »
Soyez prudent
Karin tu es une Freewoman !! On imagine bien la rudesse de cette « navigation » groenlandaise..
L’aventue est belle et la vie aussi…Soyez prudent,gros poutous.