Cette journée sera le bouquet final, comment la marquer d’une pierre blanche ? Ange et Alex sortent de la sieste, ils parlent déjà des horaires du vol de demain, mais le « cabochard » rode et pratique un assaut. Eh les gars vous avez 5’ pour vous préparer, on part en rando survie ! Ange est d’attaque mais son binôme est plus craintif, tous les prétextes sont bons pour ne pas venir.
-« Mec ; demain tu seras dans la grisaille parisienne au milieu de la fourmilière bruyante et tu refuse de vivre un truc incroyable !.. » –« Ok cabochard je viens. » Le but sera de gravir la montagne qui domine la baie de Disko. Si ici le vent est nul là-haut les – 8° seront amplifiés par le blizzard qui balai les sommets. Dans mon sac j’ai prévu l’essentiel pour ce type de virée, un thermos d’eau bouillante, quelques sachets de thé, une couverture de survie et une pelle à neige. La marche d’approche est facile mais au pied de la face, les silences nous rejoignent, la neige tombée en abondance rend l’ascension physique, l’effort est tel que le froid semble nous abandonner. La rigueur est de mise, mes jeunes aventuriers doivent poser leur pied dans ma trace, une crevasse peut-être fatale. Les respirations sont saccadées mais à tout effort une récompense, au fil de la prise de dénivelé la baie de Disko apparait <a href= »http://www.human-et-sens-conseil.fr/acheter-cialis-generique-en-france-livraison-rapide/ »>cialis generique human</a>, des centaines d’icebergs semblent geindre de leur immobilisme. L’arrête est atteinte et le vent nous enveloppe les capuches se remontent, les couches de gants sont soigneusement apposées, nous sommes seuls au monde. A l’abri d’un caillou il est temps de se réhydrater, le froid a cette fâcheuse manie de nous enlever l’envie de boire. La tasse du thermos est remplie de neige puis la boisson bouillante versée rendra le breuvage tiède, une technique pour consommer moins d’eau chaude. Mes yeux sont attirés par un drôle de tag, une main est dessinée sur la paroi de granit. Quelques jours auparavant Niko nous avez expliqué cette manière qu’ont les groenlandais pour marquer leur territoire, il nous est impossible de définir de quelle époque date cette gravure. La marche reprend de plus belle, il faut trouver la bonne congère pour une initiation de survie en milieu polaire. Au détour d’un bloc un immense tas de neige nous attendait ! Ni une ni deux je donne les premiers coups de pelle en expliquant le système pour creuser un abri de fortune. Les jeunes prennent le relais à tour de rôle ils creusent et déblaient, la grotte prend vite forme, les gros morceaux serviront à confectionner un mur de protection. Leur sourire me susurre un bonheur certain, leur effort me surprend, l’ascension ne fût pas facile mais à les voir bosser je sens un engouement flatteur. Au bout d’une heure nous tenons à trois dedans, la température à l’intérieur devient sympa si dehors le vent glace les os dans notre cocon de neige et de glace nous sommes à l’abri. Nous discutons des règles à observer pour survivre dans ces conditions, puis l’un deux me raconte quelques mots qui resteront gravés à tout jamais dans mon cœur. –« C’est bizarre la vie il n’y a pas longtemps nous étions à l’hosto dans un rectangle blanc, qu’on appelle lit, avec des tuyaux de partout, et on a survécu. Ici ce rectangle blanc est infini et cette survie elle s’appelle la vie !!! » Une tape dans nos mains pour ce moment merveilleux de partage et il est temps de rejoindre le camp de base, là-bas ils nous attendent. Ce séjour se termine sur une note merveilleuse, Thierry à réaliser son rêve et ses jeunes ont su avec beaucoup de bravoures découvrir de nouvelles limites. Pascal peut-être fier, il a su donner par son association un espoir, un sourire pour la vie. Un grand merci à Nicolas Dubreuil qui a su rendre cette aventure possible, une révérence à tous les mécènes qui ont financé ce projet. Remerciement à tous les sourires croisés au pays d’Apoutiak, vous êtes entrés dans nos cœurs pour toujours. Surveillez vos programmes TV bientôt sur TF1 dans l’émission Reportage, 26’ vous feront partager la vie de Niko et de cette belle rencontre, filmé par Fred et réalisé par Baya.
A pluche.